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L’humanité ne se gère pas en « bonne mère de famille »

Article de #Sobériser

La surconsommation est un phénomène récent à l’échelle de la planète, lié à l’expansion de l’humanité. La nature s’est développée en un système en équilibre, consommant l’énergie solaire, ne créant aucun déchet dangereux pour elle-même, chaque déchet trouvant son « acquéreur ». Elle optimise les performances, sans jamais les maximiser. C’est l’activité humaine qui a généré les déséquilibres, qui se manifestent aujourd’hui et menacent son avenir. L’enjeu principal d’un développement durable consiste en la nécessité de rééquilibrer la demande et la consommation des ressources, en fonction de ce que peut fournir durablement la planète.

Comme illustré par le Jour de Dépassement de la Terre, le calcul de l’empreinte écologique montre, depuis les années 1970, un déficit qui s’accentue continûment à l’échelle mondiale, avec des disparités liées principalement au développement économique des pays. Globalement, les seuls pays ne consommant pas au-delà de leur part de ressources naturelles sont des pays émergents, dont la consommation – économique comme énergétique – est contrainte par la pauvreté.

 Evolution de l’empreinte écologique mondiale (Source Global Footprint network)

Alors que les énergies renouvelables peuvent être produites dans le plus grand respect des équilibres écologiques, les énergies fossiles s’épuisent et génèrent des polluants et Gaz à Effet de Serre (GES). En à peine deux siècles, l’humanité est ainsi arrivée à consommer la moitié des énergies fossiles connues, provoquant une augmentation des GES dans l’atmosphère telle, que nous nous retrouvons confrontés à des dérèglements climatiques majeurs bientôt irréversibles si nous n’adaptons pas rapidement nos modes de vie et notre façon de consommer les ressources de notre planète. Si l’on file la métaphore, une « bonne mère de famille » – l’humanité – a vocation à assurer le bien-être matériel et spirituel de sa « tribu », de la perpétuer et d’être en mesure d’y accueillir de nouveaux membres, qu’il s’agisse d’enfants à faire grandir, de personnes fragilisées par la vie ou l’âge, ou d’amis venant d’ailleurs. Admettons que cette mère de famille reçoive de la planète un budget annuel fixe, et que depuis plusieurs années ce budget s’épuise toujours plus tôt, l’amenant à emprunter avant l’hiver, puis même avant l’automne, pour satisfaire aux besoins du foyer. Quels leviers l’humanité est-elle susceptible d’actionner pour combattre le déséquilibre qui chaque mois, chaque année, affecte un peu plus le bien-être de notre grande tribu, la population mondiale ?

Des axes de solution sont apportés dans notre ouvrage. 

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