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La révolution numérique
Article de #Sobériser
La révolution numérique a profondément modifié la société et l’écosystème de l’innovation, multipliant les opportunités en faveur de la frugalité.
L’innovation cherche à améliorer l’existant. Pourtant, ce foisonnement qui, aujourd’hui, bouleverse notre quotidien, dessine un futur dont les contours restent difficiles à appréhender. Ainsi, la génomique offre des perspectives de manipulation de l’ADN au profit de la santé, mais soulève, aussi, l’épineuse question du risque de l’eugénisme.
Les nanotechnologies imaginent un « Homme 2.0 » transcendant nos limites biologiques actuelles, non sans interrogations éthiques. Facebook mène un programme rêvant l’éradication de toutes les maladies humaines, d’ici à 2099.
Microsoft travaillerait sur la fin du cancer à l’horizon 2026, alors que Google a lancé un plan pour « euthanasier la mort » ! Nous n’aurons pas dans cet ouvrage les moyens d’explorer ces innovations de rupture radicales, qui ne semblent avoir pour limite que notre imagination.
Nous allons, plutôt, tourner nos regards vers un facteur d’évolution fondamental, pour tous ces domaines : celui du numérique, qui a profondément modifié notre manière d’innover, et largement ouvert les champs du possible. Il nous a donc semblé utile de dresser un panorama de cette révolution digitale, ainsi que des grandes mutations de société qui l’accompagnent, en examinant à la fois les opportunités qu’elle génère, et ses externalités négatives, au regard des enjeux du développement durable.
Nous nous intéresserons ensuite, à un modèle d’innovation, à la fois éloigné et proche de celui du numérique, celui de l’innovation frugale, favorisé par la révolution numérique tout en se nourrissant de l’idée même de sobriété.
Mais avant tout, n’oublions pas que l’innovation n’est pas une « invention » récente de l’humanité : depuis son apparition sur la planète Terre il y a 4 milliards d’années, la vie a toujours innové et le fait en permanence ! Elle se confronte en permanence aux « dures réalités » de la sélection naturelle, comme nous le rappelle Gilles Boeuf…
