Tour d’horizon – Allemagne
Introduction
Les idées fortes, la cohérence des points de vues, les convergences ou les divergences
Les enseignements majeurs et préconisations
L’Allemagne donne l’impression d’avoir une conscience environnementale très forte, qui n’est pas synonyme de désengagement industriel. La stratégie nationale basée sur des décisions politiques fortes (mesures de protection de l’Environnement et soutien des énergies renouvelables) engagées depuis les années 80 (1er) et les années 2000 (ENR) et appuyées par des investissements conséquents témoigne de la faisabilité des transitions environnementale et énergétique ambitieuses.
Le consensus autour de la transition écologique semble être fait sans trop d’oppositions (1,2 millions d’allemands disposent de leur propres installations PV), en dépit des enjeux électoraux, le plan climat 2050 a été l’objet politique de l’année 2016 qui a fini par être adopté suite à processus de consultations «équilibré » assorti d’arbitrages (en faveur de l’industrie, et d’une préservation à court terme des centrales charbon et lignite, sans compromettre les objectifs finaux). Le compromis se voit sur les calendriers de sortie du nucléaire et du charbon, aménagés en fonction des échéances politiques, ce qui laisse cette stratégie très marquée aussi par l’intérêt supérieur de la compétitivité des entreprises allemandes et la transition énergétique n’est envisagée que par ce biais (green jobs, green economy). Au global, la Politique du développement durable et la transition énergétique sont perçues pragmatiquement comme des opportunités pour promouvoir l’exportation de savoir-faire dans le domaine des énergies renouvelables, compatibles avec une croissance rentable, même si pour les entreprises visitées, le niveau de priorité donné à cet engagement reste variable, voire modeste.
Il est noté également le poids des associations environnementales qui jouissent d’une force de proposition lors de la construction des différentes politiques.
La mission a en outre observé que la sobriété énergétique, qui implique des changements d’usage (transport, chauffage,…), est jusqu’ici peu traitée. Les institutions semblent conscientes de la difficulté à promouvoir ces approches de sobriété qui peuvent parfois impacter le confort individuel, et se sont jusqu’à maintenant concentrées sur les actions d’efficacité énergétique et de déploiement des EnR.
Les différents choix des politiques sont permis par la situation économique allemande qui lui permet de porter des programmes de soutien publics très conséquents, son engagement en tant qu’investisseur reste par contre relativement faible au regard de sa puissance économique. La sobriété, l’innovation frugale, peuvent-elles émerger dans des contextes d’affluence, ou sont-elles l’apanage de situation de non-choix, soumises à de fortes contraintes économiques ou une nécessité incontournable ?
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